Dans le cadre d’une séparation, les époux peuvent être amenés à se poser la question suivante : combien coûte un divorce pour les deux mariés ? En effet, cette démarche implique généralement des dépenses plus ou moins importantes. Pour vous aider à mieux comprendre ces coûts, nous allons aborder dans cet article les différents aspects qui entrent en jeu lors d’un divorce.
Les frais liés à la procédure de divorce
Il existe plusieurs types de divorces, qui varient en termes de complexité et de coût. Voici une liste non exhaustive des principaux frais engendrés par la procédure :
- Les honoraires d’avocat : D’après la loi française, chaque conjoint doit être représenté par son propre avocat. Les honoraires varient en fonction de la réputation et de l’expérience de l’avocat choisi, ainsi que de la durée et de la complexité du dossier.
- Les émoluments des notaires : L’intervention d’un notaire est nécessaire si le couple possède des biens immobiliers. En effet, la liquidation du régime matrimonial et la division des biens nécessitent la rédaction d’actes authentiques. Le notaire perçoit alors ses émoluments pour les actes qu’il rédige et les formalités qu’il accomplit.
- Les frais d’huissier : Lorsqu’un des conjoints refuse de signer une convention d’indivision ou de payer une pension alimentaire par exemple, l’intervention d’un huissier de justice peut être requise. Celui-ci facture ses services en fonction des actes effectués.
- Les taxes et contributions : Lors d’un divorce, certaines taxes doivent être payées, telles que les droits d’enregistrement ou la contribution de partage. Ces taxes sont généralement proportionnelles à la valeur des biens partagés.
Le coût selon le type de divorce
En France, il existe quatre principaux types de divorces qui entraînent des coûts variables en fonction de leurs spécificités :
- Le divorce par consentement mutuel : Il s’agit du type de divorce le moins coûteux et le plus rapide. En effet, les conjoints se mettent d’accord sur tous les points relatifs à leur séparation (partage des biens, garde des enfants, etc.). Les frais sont donc uniquement liés aux honoraires d’avocat et éventuellement à l’intervention d’un notaire pour le partage des biens immobiliers. Le coût varie entre 1 500 et 4 000 euros environ pour les deux mariés.
- Le divorce pour acceptation du principe de la rupture : Dans ce cas, les époux acceptent la séparation mais ne parviennent pas à s’entendre sur certains aspects. Les honoraires d’avocat seront alors sensiblement plus élevés, et des frais supplémentaires peuvent apparaître selon les désaccords rencontrés. Le coût total pour les deux époux peut se situer entre 3 000 et 10 000 euros.
- Le divorce pour faute : L’un des conjoints demande le divorce en invoquant une faute grave commise par l’autre (adultère, violences…). Ce type de divorce est souvent long et complexe, ce qui engendre des honoraires d’avocat importants ainsi que des frais liés aux éventuelles enquêtes et constatations d’huissier. Le coût peut alors varier entre 4 000 et 20 000 euros ou plus pour les deux mariés.
- Le divorce pour altération définitive du lien conjugal : Il intervient lorsque les deux époux vivent séparément depuis au moins deux ans. Les frais sont généralement similaires à ceux du divorce pour acceptation du principe de la rupture, soit entre 3 000 et 10 000 euros pour les deux parties.
Aides financières et solutions alternatives
Pour limiter les dépenses liées au divorce, certaines aides financières existent :
- L’aide juridictionnelle : Si vos ressources sont insuffisantes, vous pouvez bénéficier d’une prise en charge partielle ou totale des frais de justice. Cette aide est attribuée sous conditions de ressources et dépend également de la complexité de votre situation.
- La protection juridique : Vous possédez peut-être une assurance de protection juridique qui couvre les frais d’avocat en cas de litige. Renseignez-vous auprès de votre assurance pour connaître les modalités de prise en charge.
Enfin, lorsqu’un accord amiable semble envisageable, il peut être intéressant de recourir à la médiation familiale. Ce processus consiste à faire intervenir un médiateur neutral et impartial, qui aide les conjoints à trouver un terrain d’entente sur les différents aspects de leur séparation. La durée et le coût de la médiation varient également en fonction du médiateur choisi et de la complexité des problèmes à régler.